[Inter Scénar] Asuryan

Asuryan quitta en premier le groupe se dirigeant dans les petites ruelles du quartier populaire de Crocsalés. Dans ce dédale, qu'il connaissait comme sa poche, il se faufilait comme une anguille entre les différents obstacles, vielles caisse, gros marchant, pécheur ivres, bâtiments écroulé, etc... A certains endroit du quartier se trouvait même plusieurs niveau de constructions, ajoutée les unes sur les autres. Il y accéda avec facilité avec quelques bonds et acrobaties.

Il arriva enfin devant ce qui était a l'origine une ancienne caravelle renversée, et qui maintenant se trouvait être la taverne du rat d'égouts lubrique. Une des plus fameuse taverne auberge du quartier. Même si il faisait jour avec un soleil de plomb, l'architecture de l'endroit, et plus encore a l'intérieur, faisait qu'une obscurité relative permanente régnait.

En entrant, l'odeur habituelle du lieu agressa les narines d'Asuryan, un mélange de fumée, de bière renversé mélangé a une odeur putride de vomis (tout en espérant que c'était bien du vomis, personne n'a jamais voulu savoir d'ailleurs). La pièce principale de la taverne accueillait une dizaine de petite table ronde pouvant accueillir quatre ou cinq marins de gros gabarits. Sur chacune trônait un crane de phoque recouvert par plusieurs année de cire fondue.

Le patron, l'ogre Roger, leva les bras au ciel en voyant arrivé Azuryan.

"Aaah mon bon amis !! Cela faisait plusieurs jours que l'on t'avais vus, on commençait a dire qu'on t'avais éliminé !! Oh bonne mère je suis content de te voir. Qu'est ce que je te sers ?"

Asuryan commanda une choppe de bière au patron tout en réclamant des nouvelles. Celui ci indiqua qu'il n'était peut être pas le plus apte a le répondre, et enchaina lui indiquant que Gourgandelle et Alifax était à l'étage. Asuryan partis les rejoindre sa choppe a la main.

Gourgandelle était une farfadine qui dirigeait une petite équipe de cambrioleurs, ils volaient de temps a autres quelques meubles, que rachetait de temps a autres Asuryan pour aller les revendre sur les réseaux des domaines voisins. Alifax quand à lui était un Satyre, amant comme tous ceux de sa race, cleptomane a ses heures. Les deux conversait tranquillement, a l'étage de la taverne, qui n'était qu'une sorte de balcon privé qui surplombait la pièce centrale de l'auberge.

Asuryan s'installa avec eux afin de discuter, se tenir au jus des évènements qu'il aurait put manquer. Et en effet il avait manquer quelques chose et pas rien. La caravelle de commerce du prince Kader El Bayid Ben Saoud avait été attaquée et pillée selon les règles de l'art, par selon les rumeurs les pirates du croissant. Paraîtrait même que la cargaisons, en provenance directe des communes princières, serait de l'or, mais aussi des bijoux et du mobilier sertit.

Même si l'or reste une richesse universelle et passe partout, l'intérêt de toutes les autres guildes va se porter sur comment ces pirates vont écouler les autres biens. Par quels intermédiaires ils allaient passer.

A part cette nouvelle, rien de très extraordinaire ne s'était produit durant les quelques jours d'absence du maître voleurs. Crocsalé va bien, et rien de sombre n'est en vue pour le moment.

Quelques heures après, il quitta la taverne, pour rejoindre son entrepôt/hangar sur les docks. Il s'agissait d'une bâtisse massive recouverte de cahutes de pécheurs et d'habitations assez précaire, ça avait l'avantage de protéger d'une certaine manière l'entrepôt, et en même temps de le cacher.Ces habitant squatter étaient rallié a la cause d'Asuryan bien entendus, il s'agissait de main d'œuvre occasionnelle et indics de fortunes.

L'entrepot en lui même a cause de la faune environnante était solidement protégé, et gardé en permanence par quatre hommes.

Lorsqu'Asuryan arriva, son petit sloop était a quai, et ses hommes étaient entrain de le charger de caisse différentes.


[hrp] Pour ton équipement, tu peux détaillé comment tu fais pour l'obtenir ici, pas obligé, mais ajoute le a ta fiche d'inventaire. On va dire que tu dispose d'environs 5OO pistoles (5000 pieces d'or) a la banque, les nains ne pose jamais de questions.

(lath, je t'aime, fais pas la gueule) ( je sais mon chou <3 )

Asuryan arriva devant sont entrepôt le sourire au lèvre, légérement éméché par les pintes que ses compagnons lui avait offerts. Il regarda son sloop, puis ses "marins". c'était tous des hommes qu'il avait recruté lui même. Plus ou moins dignes de confiance, comme chaques malandrins.
Il s'assura qu'auncune nouvelle recrue n'avait fait son apparition, puis entra dans le batiment.

L'endroit sentait les épices et le poisson pané. Ses hommes les plus proches avait le droit de dormir et de manger ici. Il aimait cet endroit, il était plein de vie, et même s'il n'avait pas de respect pour les hommes qu'il cotoyait, il n'osait imaginer ce qui se passerait s'ils n'étaient pas là.
il esquiva quelques hamacs accrochés dans le hangar principal et poursuivit sa progression jusqu'a son "bureau". c'était une petite pièce avec quelques babioles de collectioneurs. contre un mur tronait une commode ancienne dans laquelle ses papiers "officiels" était rangés : la couverture de son commerce.

Il posa ses affaires de voyages et s'allongea un instant.
Il ne pouvait s'empêcher de repenser à tout ce qui s'était passé ces derniers jours...
ROCHEROUGE !
il se releva d'un bond. "Je ne peux pas me reposer maintenant ! j'ai encore énormément à faire..." se dit il pour se forcer à lutter contre la fatigue qu'il avait accumulé.
"Mikros !"
il appela son premier lieutenant. C'était un homme d'age moyen, ancien pirate d'eau douce, il s'occupait de l'intendance lors de ses absences. C'était l'homme en qui il faisait le plus confiance au milieu des bras cassés et des charognards qui occupait habituellement son quotidien.
c'était un homme plus malin que la moyenne et "relativement" capable de se sortir des situations les plus étranges. Des rumeurs couraient selon lesquelles il s'était une fois enfui de la prison "spéciale pirates" de la hunette en utilisant les conduits d'évacuations des eaux usées... il avait rampé sur plus de 300 mètres d'éxcrément avant d'aboutir à une falaise haute de 60 mètres. Dieu sait si c'était vrai, mais l'histoire l'avait toujours amusé : il imaginait cette armoire à glace pester (et il pestait souvent) dans un conduit étroit et malodorant...
Il aimait vraiment cet endroit.

"MIKROS !"

personne ne repondit.

Il reprit ses effets personels et sortit en fermant le porte à clé.
S'avançant vers un des hommes allongé dans un hamac, il secoua le cordage
"bon dieu de bon dieu, ç'ui qu'a fait ça y va..." le reste se prononça dans un murmure hébété que même l'ouie pourtant fine d'Asuryan ne parvint à saisir. l'homme se ravisa
"chef ! ça fait rud'ment plaisir d'vous r'voir"
"sais-tu ou est mikros ? j'ai besoin de lui"
"ben au dernière nouvelles y s'occupait de tout répertorier dans la cale du rafiot"

rafiot... asuryan n'aimait pas qu'on qualifia son navire de rafiot : il avait dû batailler ferme avec l'administration pour avoir une autorisation de "prendre la mer" (le terme l'avait toujours fasciné, lui, un fils du sable) mais il devait bien l'avouer : c'était un bout de bois avec une voile...
Tout en sortant du batiment il se dit qu'il fallait qu'il achète un vrai navire. Et un vrai équipage aussi : si les plus belles richesses était en mer, il se devait de les obtenir.

"Mikros ?!"
"cap'tain ?" fit une voix étouffé
Une tête sortit du sloop à quai.

"Vous voila enfin lieutenant ! je croyais que vous aviez déserté et repris l'aventure marine !" fit Asuryan dans un large sourire
"impossible capitaine : trop de travail à terre, et plutôt se pendre que de prendre le mer avec ce tas d'bois"

... décidément les hommes n'aimait pas son avire et ç'en devenait agaçant...

"... mikros, j'ai à te parler"
"de quoi cap'tain ?"
"en privé."

les deux hommes séloignèrent de l'agitation du quai.
"d'abord, au sujet du navire..."
"à ça..."
"Mikros... "
"J'ai rien dit !"
"Alors ne fait pas cette tête !
Bon, il nous faut un autre navire, nous sommes d'accord. Comme tu le sais, nos affaires sont florissantes et j'aurais certainement quelques pièces d'or pour un chebek (hrp : chebec, l'orthographe est correcte dans les deux cas)... vois ce que tu peux faire en ce sens... aussi, envois quelques hommes écumer les tavernes et le port, il nous faudra un équipage confirmé si nous avons le navire."

"... c'est tout ?"
"ben... oui..." Asuryan resta un instant perplexe

"chef, vous partez pendant plusieurs jours et vous ne me dites pas ce que vous avez fait ? j'ai fait quelque chose de mal ?"
"non, non ne t'inquiète pas !" Asuryan sembla embarassé "c'est juste qu'il s'est passé beaucoup de choses et je ne peux pas tout te dire maintenant, nous en reparlerons ce soir autour d'une bouteille... pour l'heure j'ai encore des choses à faire."

"c'est vous le capitaine, capitaine"
"arrête avec les termes marins : tu sais que je n'aime pas naviguer"
"à ça !"
"mikros..."
"j'ai rien dit !" il prit un air innocent
"il faudrait aussi que tu m'envois Anatole et Myrliade, je dois rentrer en contact avec les régents de crocsalés au plus vite"
"mauvaise nouvelle ?" mikros sourcilla, inquiet.
"au contraire mon ami, au contraire... cela pourrait être de loin la meilleure chose qui nous soit arrivé depuis bien longtemps".

hrp : je continu un peu...


Asuryan était retourné dans la taverne du rat d'égout lubrique, assis dans un fauteuil à l'étage, dos au mur, il surveillait les allées et venues des clients en contrebas, plus par habitude que par crainte fondée.

Il était cependant un peu anxieux, il fallait qu'il agisse vite : même si la rumeur selon laquelle Rocherouge avait perdue son régent venait de lui et qu'il avait fait promettre à son informateur de ne rien faire avant plusieurs jours, trop de facteurs était encore hasardeux.
D'abord, la décision de Crocsalés. Il était fort probable qu'ils décident d'annexer le domaine voisin : rocherouge était prospère, bien protégée et assez docile. Cela signifiait un réseau commercial plus étendu, peu de dépense en défenses, et un rendement à peine diminué dans les semaines suivant la prise de pouvoir.
Tout cela, le conseil de la ville ne pouvait le laisser filer. Ils allaient agir, il en était convaincu... Mais quand et comment, c'est cela qu'il devait savoir avant d'agir.
Pour cela, il attendait Anatole, il était l'agent de liaison avec les autorités et allait certainement pouvoir le mettre en relation avec un subalterne du conseil.
Asuryan attendait également le retour du pigeon voyageur qu'il avait envoyé à son informateur à rocherouge pour savoir quelle était la situation là bas... à priori la seule autorité serait le chef des gardes, et la populace tournerait fort probablement ses espoirs vers ce dernier. Bien sûr ce n'était pas sûr, mais de ce qu'il en savait, c'était l'hypothèse la plus probable.

Il y avait aussi cette histoire de navire pillé. Il ne pouvait laisser une autre guilde écouler la rafle des pirates : ça risquait de faire du mal aux affaires. L'équilibre des forces entre les guildes de voleur était précaire, on se battait sans cesse pour un monopole, et une telle quantité d'or ne pouvait filtrer sans qu'il en touche sa part...
Myrliade allait certainement pouvoir le renseigner au sujet du navire pillé, même si ce ne serait que des "on-dits", toutes informations pouvait se révéler précieuse, et là encore, il faudrait agir vite...
Myrliade était une jeune femme surprenante. Elevée dans la capitale, elle avait pendant plusieurs années esquivé les bordels en se faisant passer pour un homme, pour asuryan c'était un tour de force : elle n'avait ni la carrure ni les traits d'un marin, bien au contraire... Elle était pour lui une beauté sauvage dont la compagnie lui était agréable. Elle avait fui la capitale lorsqu'elle fut démasquée, les circonstances étaient encore floues : elle n'aimait pas s'étendre sur son passé. Il savait seulement qu'elle avait des contacts dans plusieurs ports, ce qui lui laissait supposé qu'elle avait déja pris la mer, peut être pendant ses années d' "homme" avait elle réussi à se faire engager sur un navire... Dans tout les cas elle serait probablement d'une aide précieuse.
Sans compter qu'ils avaient déja eu des relations extra-professionelle par le passé et qu'un peu de réconfort ne lui ferait pas de mal...

* * * *



Asuryan ne recevait toujours aucune nouvelle de son informateur à Rocherouge. Ce n'était pas encore alarmant, mais il était contrarié. Heureusement les nouvelles du côté de Mikros étaient déjà plus encourageantes : le recrutement se passait pour le moment plutôt bien. Il avait réussi à trouver rapidement une bonne moitié de l'équipage, et pour un prix raisonnable. Restait bien évidemment la qualité des hommes en question. Connaissant le côté consciencieux de Mikros, Asuryan savait qu'il pouvait être serein de ce côté là, même s'il ne fallait pas s'attendre à des miracles quand on prospectait dans le coin.

* * * *

Voilà déjà plusieurs jours qu'Asuryan ne tenait plus en place : Il n'avait toujours aucune nouvelle de son informateur à Rocherouge, ce qui était pour le moins contrariant, et les filatures qu'il avait demandées n'apportaient pas plus de nouvelles. Pire, Anatole ne donnait aucune nouvelle et n'avait pas répondu à sa dernière tentative d'entrer en contact avec lui.
On peut facilement imaginer son désarroi quand dans la même matinée il reçut enfin des nouvelles de rocherouge, environ une demi heure après qu'Anatole ait enfin répondu à sa demande de contact.
Considérant le minuscule parchemin avec une certaine méfiance, Asuryan commença à lire l'écriture très approximative de l'agent de Rocherouge.
"gen crintif. chef garde dépassé.grand méfiance contre étranger.gens hésite accepter protection autre ville.possible rendre défense ville nulle.tiendrai au courant."
Il n'avait jamais été un grand bavard, et c'était Asuryan qui avait du lui demander d'apprendre à écrire un minimum. Il savait bien que d'autres aurait su mieux utiliser le petit espace du parchemin, mais au moins Ivan était fiable, et savait lire les gens comme des livres ouverts.
Asuryan continuait à fixer le parchemin d'un air absent, ses pensées s'articulant autour de ce qu'il venait d'apprendre.

"he bien... les choses prennent une tournure particulière..." Mikros ne savait même pas à quel point il avait raison. Les deux hommes se faisaient face, une bouteille au milieu, Asuryan venait d'expliquer toute l'affaire à son premier lieutenant."chef, il va falloir être très prudent..."
"je sais mikros, je sais..." Asuryan se perdait déja en conjoncture et grimpait les unes après les autres les branches de l'arbre des possibles. "Ce qui m'inquiète, c'est ce que nous allons pouvoir faire sortir de cette affaire. Mis à part l'argent qu'ils m'offriront, je vois mal ce que j'ais à gagner. Pour l'instant mes toiles ne sont pas assez solides, il faut que je pense à comment les faire tomber..."
Asuryan demanda à Mikros de le laisser, ce qu'il fit.
Il sortit un petit papier et commença à écrire : "dis moi lorsqu'un berger sortira du troupeau" Ivan n'était pas bête et comprendrait ce qu'il attendait de lui.

Rien ne se passait comme il le pensait, exepté peut être la décision du conseil. C'était la seule issue logique lorsque des hommes oubliaient leur place. Il avait toujours compté sur l'ambition et la vénalité, il y avait des constantes, et il savait généralement en tirer les ficelles. Mais ici, face à autant d'inconnus, le moment le plus important viendrais de la rencontre avec son commanditaire... et il serait prêt.